Toute notre illusion ne tient que sur des histoires. La décision, l’engagement d’arrêter de nous en raconter, devrait être notre priorité. Aussi, c’est de nombreuses fois qu’il nous faut la prendre, réitérer ce choix, compte tenu de notre addiction plus forte que celle d’un fumeur.
Nous devrions considérer nos pensées uniquement comme un médium d’information. Sans ce regard, toujours dans notre esprit, il y aura une pensée qui en entraîne une autre. En nous, très vite cela devient bruyant, envahissant et inutile.
Il ne s’agit pas d’arrêter pour arrêter, mais afin de rester présent. Par le seul arrêt de notre auto-distraction, nous le redevenons, étant donné que cela est notre condition par défaut.
Concernant les pensées, il ne s’agit pas de les arrêter, mais de cesser de nous distraire avec elles.
Chacune de nos pensées devrait être prise comme une information. Non pas comme une occasion de fuir et de rêver debout. C’est uniquement par un propos que nous nous disqualifions, que nous nous autopersuadons d’un univers qui n’existe pas. Plus vite nous cessons de nous tricoter une camisole, plus vite nous en sommes libérés.
