Contempler c’est regarder, par-delà nous-mêmes, notre Essence absolue. C’est placer ses yeux et sa conscience dans l’illimité de l’Êtreté, du Ciel intérieur. C’est de l’épouser qui nous affranchit des limitations sclérosantes propres au “personnage”.
Que nous regardions l’espace à l’intérieur ou à l’intérieur, cela nous ramène à Soi. L’espace libérateur est le même.
La Source étant la totalité, il nous est possible de la contacter en dirigeant notre regard soit vers l’extérieur, soit vers l’intérieur.
Nous pouvons discuter à propos de la contemplation et en connaître les tenants et les aboutissants. Toutefois, le point déterminant, c’est que celle-ci soit effective. Elle ne l’est pleinement, que lorsque nous plaçons tout notre dévolu dans le ciel de l’Esprit.
C’est grâce au regard intérieur, au fait de contacter la Source, que se voit déjoués notre esprit conceptuel et sa dualité. Sans cela, c’est toujours envers des formes et des buts relatifs que nous portons notre intérêt.
Il existe un petit mouvement interne grâce auquel la conscience se rejoint elle-même.
Lorsque nous utilisons notre esprit pour résoudre un problème, pour trouver la réponse à une question, nous regardons dans sa profondeur.
Ce regard que nous dirigeons dans l’ouverture de l’esprit permet la contemplation. Il n’y a rien de particulier, pas d’objet spirituel à en obtenir. Il s’agit simplement de nous relier et de nous laisser absorber, dilater par notre ‘ciel intérieur’.
Lorsque nous contemplons formellement, par une bascule, un regard intérieur, l’esprit rencontre l’Esprit, la conscience se regarde elle-même.
D’une décision ferme, d’un engagement entier, nous laissons notre intérêt envers le monde manifesté et matériel pour le vaste monde immatériel.
D’un retour intime en Soi, c’est la Présence, sa totalité, son étendue infinie que nous expérimentons.
Déjà, la plénitude et la béatitude se font nôtre. En notre Être, nous nous sentons envelopper du réenchantement. Le “paradis perdu” n’est pas loin. Il est à la portée d’un regard.
