Zapper son “film”
Couper court” est un lâcher-prise intérieur. C’est un mouvement vif de recul, d’ouverture de l’esprit par lequel on se détache de sa pensée discursive. C’est comme se défaire de l’emprise d’une vidéo ou d’un jeu qui nous accapare. Le problème n’est pas la pensée, mais la fascination qu’elle exerce, les enjeux et la logique qu’elle suscite.
La conscience, l’Éclat premier, n’a rien à voir avec les pensées ou les émotions. Quand bien même celles-ci se déploient en son sein, elles sont comme des nuages évanescents dans l’ouverture et la clarté du ciel absolu.
Tant que nous ne savons pas “couper court”, nous dissocier du raisonnement, nous donnons du pouvoir au mental. Nous permettons aux nuages de conditionner le ciel.
Indépendamment de ce qu’expriment nos pensées, règne sur nous l’Éclat premier, la “Lampe” par laquelle jaillissent tous les cinémas.
Couper court est une habileté que nous pouvons développer afin de ne plus être un obstacle à Soi, à l’Êtreté.
Si nous voulons “dessaouler” de l’esprit ordinaire, il vaudrait mieux que nous commencions par cesser de le faire tourner sur lui-même comme une “toupie”.
La meilleure façon de désamorcer l’esprit qui saisit, c’est de ne plus l’alimenter. Les pensées ne font qu’engendrer d’autres pensées. “Couper court” c’est comme arrêter de “boire”, d’en reprendre. “Couper court” nous réveille de l’hypnose mentale. Ouvrir soudainement l’esprit permet d’échapper à tous les cinémas et d’arriver ici, où nous sommes.