Sommes-nous ici dans “le vivant”, dans “le live”, la “Présence vive” ?
C’est par une décision que nous quittons l’instant pour notre univers mental. C’est également par une décision que nous retrouvons la Présence.
Passer dans “le live”, entrer dans le vivant, c’est sortir la tête de l’eau. C’est se sauver de notre noyade dans l’illusion.
Nous vivons une asphyxie d’être plongés constamment dans l’irréalité de notre univers imaginaire. Reprendre notre souffle ici, en la Présence vraie de la Source, est ce qui va nous “ranimer”.
Lorsque nous avons la réalisation de ce que signifie concrètement passer “en live” ou dans “le vivant”, cela n’est pas difficile. C’est comme sortir de ses idées pour rejoindre la réalité de l’instant. Cela équivaut à vivre un sursaut d’éveil. Par contre, ce qui apparaît comme moins évident, c’est de continuer dans la Présence.
Nous utilisons l’esprit, mais nous ne le connaissons pas. C’est comme si nous étions penchés sur le miroir de l’eau, occupés à admirer notre image plutôt que l’eau elle-même.
En définitive, nous ne nous connaissons pas réellement, pas plus que nous ne connaissons l’eau sous nos yeux.
Il n’y a pas d’alternative à la Présence. Notre absence, ou sommeil, se passe aussi en elle. “L’ailleurs” que nous pensons gagner n’est qu’imaginaire !
Pourquoi choisir un rêve à la place de la réalité où nous sommes ? Cette dérobade de l’esprit n’est pas due à un épuisement. Elle vient d’un désaccord avec la vie marqué par une fermeture en soi.
Ce n’est pas grâce à un entraînement ou par la contrainte que l’on demeure en la Présence. C’est en redevenant d’accord pour rester ouvert.