La réconciliation avec nous-mêmes est ce qui nous permet de revenir et de rester dans la Présence aimante de l’Être.
Il parait légitime de vouloir changer, surtout lorsque l’on porte sur soi-même un jugement négatif. Cependant, si nous voulons nous libérer, il ne s’agit pas de fuir en quête qu’un nouveau soi, mais de se trouver pour se réconcilier. Il ne s’agit pas de perfectionner le maquillage de son personnage, mais à l’inverse de l’enlever pour révéler la beauté de notre vrai visage.
Nous sommes illusionnés parce que nous restons divisés par le jugement.
Nous ne règlerons pas la dualité et nos conflits intérieurs avec des théories philosophiques et des techniques spirituelles. Ce qui nous divise est un désaccord en soi.
Faire la paix avec soi, c’est comme la rétablir avec un ami ou un membre de sa famille. C’est décider de remettre les compteurs à zéro. C’est se redonner une nouvelle chance. C’est se réconcilier en notre être afin de repartir sur une nouvelle base.
L’amour n’est pas régi par une logique duelle faite d’intérêts. Il n’est pas soumis aux lois d’une justice consignée dans des livres.
“Être son ami” fait que nous sommes un soutien pour nous-mêmes. Nous ne nous plaçons plus sous la domination d’un petit “tyran intérieur”. Cela ne sera possible qu’à travers une réconciliation, la fin d’une opposition et d’un conflit personnel.
Nous devons comprendre que rien ni personne en dehors de nous-mêmes ne créer la moindre agitation. Aussi, n’attendez pas qu’une méthode, qu’un lieu calme, qu’une douce musique ou que le parfum d’un bâton d’encens vous apporte la paix. D’avance, celle-ci est compromise si nous sommes divisés en notre être.
En nous, il ne devrait pas y avoir le moindre combat, la moindre ambition ou chose à nous prouver pour nous faire exister, pour nous donner une légitimité. Sans contrepartie, dans une totale gratuité, la vie entière nous est déjà donnée.
Sans l’amitié à soi-même, il ne peut y avoir un éveil et encore moins une libération.
Pour beaucoup, la démarche spirituelle est une sorte de combat. C’est comme si le meilleur côté d’eux décidait de redresser le plus mauvais, responsable d’entraîner tout leur Être dans l’illusion. Voilà bien une approche manichéenne, qui continue de faire la part belle à la dualité à l’origine de l’illusion.
