Le but véritable

La contemplation n’est pas un but en soi. Elle est comme une porte. Le véritable but, c’est l’Amour révélé.

Nous voulons croire que nous avons besoin d’une pratique spirituelle. Cependant, de façon plus simple et pragmatique, c’est de vérité, d’honnêteté, d’amitié et d’amour envers soi-même dont nous manquons.

En fait, il n’y a personne, ni aucun obstacle entre nous et la vérité, entre nous et Dieu. Ce qui nous arrête, nous freine, nous prive de la plénitude, ne tient que sur l’affirmation d’un propos intérieur. Il peut s’agir d’un jugement, d’un combat, d’une revanche… que nous nous fixons. Cela n’a rien de concret, mais s’exprime du fait d’avoir gardé une opposition, une défiance avec nous-mêmes.

Depuis toujours, en notre Être règne une conscience vaste, limpide et pure comme le silence. Malgré tout, malgré la liberté et la gratuité qui la caractérise, nous prêtons davantage attention aux fabrications mentales, aux batailles et aux bruits que nous y faisons.
Pourquoi ne pas faire la paix dans le seul “lieu”, avec “celui” ou “celle” dont nous sommes réellement responsables ?

Il existe un désir, une soif qui appelle en nous. L’entendez-vous ?

Soyez pour vous-même, à vous-même. Retrouvez l’Être et la relation que créer d’être en sa compagnie.
Ce n’est pas qu’il y ait “deux” en nous. C’est que l’Amour divin s’anime en lui-même. Il est une gestation de vie. Il est tel un arbre duquel abondent les fruits.
Recueillir cet amour est un soin, est un mouvement interne. Il est une dévotion. Il exprime la relation du moi au Soi et du Soi au moi, par laquelle Chacun est pour l’autre.

Mettez-vous à l’écart et faites une pause. Asseyez-vous tranquillement, non pas pour méditer ni même pour contempler, mais simplement pour vous retrouver, pour vous rencontrer.
Tous les jours, nous nous activons. Nous enchaînons. Finalement, nous passons à côté de nous-mêmes, à côté du cœur de la vie.
Ce n’est pas dans l’esprit pensant qu’il nous faut aller, mais en Soi, en notre Être.
Se donner notre cœur devrait être ici notre priorité. Nous devrions prendre soin de soi comme nous le ferions avec tendresse pour un petit enfant.

Nous n’avons pas besoin de nouvelles contraintes, d’exercices ni d’efforts supplémentaires. Ce qui nous manque, c’est l’amour. C’est sa douceur, sa chaleur, son réconfort, sa générosité.
L’amour bienveillant est la meilleure autorisation de vie, la meilleure restauration pour l’Être. Il enlève le poids du jugement, celui de la culpabilité, de l’indignité. De plus, il nous relève. Il rétablit notre Beauté. Il nous redonne notre Place.

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