Parce que nous restons soumis à la croyance en la dualité, notre logique de progression et de libération consiste à vouloir aller d’un point imaginaire “A” vers un second point imaginaire “B”. Depuis la vision unitaire, c’est comme si notre main droite cherchait à rejoindre et à s’emparer de notre main gauche.
L’esprit de division qui règne en nous constitue le ferment de notre duplicité. Il marque le serment fondateur d’une opposition, celui d’un refus de nature symbolique pour supplanter l’unicité originelle. Aussi longtemps que nous ne l’aurons pas évincé de notre fonctionnement, il perdurera. Il influencera notre progression et se répandra dans tous les aspects de notre vie.
Ce désaccord, cette rupture avec la vie et nous-mêmes, est la réaction à une blessure personnelle. C’est elle qui justifie et qui maintient notre divorce moral.
À présent, peu importe ce qui en est l’origine. La question est de savoir si nous souhaitons mettre un terme à cette souffrance ou faire qu’elle continue.
Rien ne changera le passé. Le fait de garder ouverte notre blessure ne fait que prolonger ses effets dans le temps. Plus que tout, elle nourrit une colère et nous prive de la paix intérieure.
Est-ce là ce que nous voulons vivre ? Est-ce la motivation que nous nous souhaitons pour notre vie et propager autour de nous ?
