C’est parce que nous nous effaçons, que nous cessons de jouer notre “rôle”, que notre identité première s’impose et qu’ainsi nous en avons la reconnaissance.
L’identité originelle se proclame d’elle-même sans qu’il ait besoin d’un “second” pour sans charger. Au contraire, c’est le fait qu’il se retire qui restitue son évidence. C’est comme d’ôter le costume et le maquillage d’un comédien qui met au jour la personne initiale.
“Être vrai” commence par le fait d’arrêter “d’être faux”, d’être duels. C’est arrêter de recourir à notre entendement et verbiage mental et laisser transparaître la présence de l’Être dissimulé par la production des pensées. En nous, l’Êtreté est la vraie proclamation spontanée. Elle n’a besoin d’aucune intervention de notre part. Seulement, nous avons à lui laisser la place, à lui redonner l’ascendance que nous lui spolions.
Avons-nous la reconnaissance de l’Être que nous sommes ?
L’Êtreté n’est pas un “faire”. Elle désigne la proclamation première et vivante de l’Être.
Avant tout “nous SOMMES”.
Notre Être s’affirme par lui-même, spontanément, constamment, invariablement. Tous nos “faires”, nos idées, nos paroles viennent après, dans un second temps.
C’est à partir de son identification, de sa reconnaissance, que nous recueillons la Présence d’Être dans la contemplation.
À force d’incarner “quelqu’un d’autre” en arborant notre personnage, nous avons délaissé notre véritable identité.
C’est parce qu’à nouveau, nous avons retrouvé le choix, que nous nous abandonnons à la simplicité naturelle de l’Êtreté, que nous cessons de nous prendre pour un “autre”, prisonnier d’un jeu de rôle.
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