Toutes nos constructions s’épuisent

Qu’elles soient physiques ou mentales toutes sont éphémères et s’épuisent.
En fait, c’est une bonne nouvelle. Nous ne sommes pas sans faire d’erreur. L’épuisement est la condition du renouveau. L’instant même est un renouveau incessant.
Entendez que déjà tout s’est épuisé. Entendez aussi que depuis le début, cela est ainsi. Rien dans ce monde n’a besoin de vieillir davantage pour que cela survienne. Tout ce qui apparaît disparaît comme les pages d’un livre que l’on tourne. Cela recouvre tous les aspects de cette existence. Nous concernant, tout également, jusqu’à cette dernière seconde a déjà disparu. Ne reste que des souvenirs, que des images mentales qui, elles aussi, s’effacent.

Tout s’épuise constamment en la Présence, en “l’Immuable” qui ne s’épuise pas.

Tout est déjà fait, tout est complet. Nos propres “faires” sont comme des gesticulations. Ils n’apportent rien à ce que nous sommes. Invariablement, ils s’épuisent au sein de l’instant immobile.
Pour celui qui voit concrètement l’épuisement de toute expression, de toute entreprise, alors cela lui procure une grande libération, un grand réconfort.
Humblement, il se reconnaît comme un simple reflet dans l’éclat du grand miroir. Lui et tout ce qui apparaît dans son espace ne forment qu’un jeu temporaire. Le miroir est immuable. Rien ne peut se détacher de sa perfection, de sa totalité.

La vérité absolue est comme le ciel, qui autorise en lui toutes ces variations. Qu’il fasse beau ou mauvais, le ciel ne change pas. Il n’est pas affecté par les différents états qui se succèdent en lui.
Lorsque nous avons un appui sur “l’arrière-plan”, le jeu des circonstances relatives est perçu avec plus d’humour. Celles-ci ne représentent plus une fin en soi. Elles sont vues comme des changements temporaires, qui interviennent uniquement dans la forme, mais qui n’ont pas de conséquence sur le fond.
Contempler nous donne un appui sur le Royaume, sur notre Nature divine et immuable. C’est d’expérimenter ce ciel qui nous révèle une perfection “absolue”, en laquelle apparaissent des imperfections “relatives”.

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