Contempler, c’est voir et vivre le monde tel qu’il est et non tel que nous le pensons et le concevons. Ce qui signifie sortir d’une interprétation subjective et imaginaire.
Depuis longtemps, nous ne voyons plus le monde dans sa vérité, parce que nous lui préférons notre version personnelle.
Afin de voir le monde “tel qu’il Est”, nous choisissons d’adopter la vision directe. Plaçant la conscience dans nos yeux, nous retrouvons notre regard premier et spontané, non travesti par la raison duelle et conceptuelle.
Les hommes s’illusionnent parce qu’ils “pensent” le monde au lieu de l’embrasser dans sa vérité.
Nous avons choisi de nous construire une “légende” en ignorant que, seul, l’instant vivant existe.
C’est en regardant et en vivant à nouveau le monde réel que l’irréalité de nos projections est démystifiée.
Aujourd’hui, nous menons une existence déconnectée du vivant, compensée par des récits et des projections imaginaires. Nous sommes asphyxiés par un mensonge général devenu ordinaire et auquel nous participons. Aussi, ce qui nous fait le plus défaut dans cette illusion, c’est “la vérité”, ainsi que la paix et la plénitude qu’elle apporte.
Seule la vérité peut nous guérir de notre apathie. Elle seule peut à nous libérer de la duplicité qui envahit notre vie.
Afin d’être vrai, il s’agit de rejoindre la Présence vivante, d’y adhérer concrètement en l’accueillant ici en nous-mêmes. Dès que nous la retrouvons, nous cessons de jouer un “rôle” ainsi que de porter son histoire. Nous redevenons nus et vivants, sans faux-semblants, authentiques comme au premier jour.