Contempler, c’est se relier à notre nature première, à notre Être. Ce lien ne s’établit pas comme entre deux parties séparées. C’est le fait de passer de la “forme extérieure” à notre “essence fondamentale” intérieure.
Si nous étions comme des personnages sculptés dans la glace, cela signifierait de découvrir notre nature d’eau. L’illusion que nous connaissons repose principalement sur notre identification en notre représentation extérieure et à l’oubli de notre Être essentiel.
L’approche contemplative n’est pas progressive et linéaire. Elle est “concentrique” et essentielle. Elle nous restitue directement en notre Être primordial. C’est en cela qu’elle libère spontanément, sans dépendre davantage de la logique duelle et relative de l’illusion.
En notre esprit, nous savons distinguer la forme et le mouvement des pensées, de nos projections variées. Par-delà une compréhension intellectuelle, pouvons-nous en voir, en expérimenter l’éclat unique de conscience qu’elles sont en réalité ?
Aussi longtemps que nous y verrons deux aspects et que nous progresserons entre forme et fond, nous n’aurons pas adopté le point de vue absolu de la Source. Cela voudra dire que nous préférons donner l’avantage aux formes relatives et à une perception extérieure.
