L’illusion n’est qu’illusion. Elle n’est qu’apparence sur le réel. Pourquoi ne pas simplement reconnaître qu’elle n’est qu’une idée ? Ne savons-nous pas discerner la pensée du réel ? Ne savons-nous pas distinguer la vision objective de la vision subjective ?
L’illusion nous captive parce que nous voulons qu’elle existe. Nous y avons pris part et y avons un intérêt. Nous avons choisi de nous construire une “légende” en ignorant que, seul, l’instant vivant existe. C’est en regardant à nouveau le monde réel que l’irréalité de nos projections est démystifiée.
Nous donnons vie et crédit à des images vides, captivés par des buts illusoires, parce que nous y avons un intérêt.
Comment notre “personnage” pourrait-il découvrir la vérité ? S’il n’est pas vrai, rien de ce qu’il pense, de ce qu’il croit, de ce qu’il entreprend ne l’est également. Tout ce qui en découle n’est qu’illusion sur illusion, n’est que le déploiement du même rêve.
Il n’excite pas une “non-vérité” qui serait le contraire de la vérité. Si elle existe, ce n’est que dans notre entendement. Aussi, il s’agit d’une chimère. Nous parlons de l’illusion comme si elle existait vraiment. L’illusion n’est qu’illusion. Elle est une idée sans réalité. Être illusionné, c’est donner du crédit à ce que, depuis le mental, nous prenons pour réel. Mais, le fait de croire en une chose ne la rend pas vraie pour autant.
La vérité n’est pas le produit de notre croyance. Par contre, sous l’emprise de nos croyances, nous pensons qu’elle en dépend. C’est pour cette raison que l’on parle de “se rendre à l’évidence”. C’est seulement en s’appuyant sur le vrai que l’illusion parvient à se détourner d’elle-même.
Contempler c’est se mettre dans la lumière de l’instant vivant. C’est se laisser éclairer de vérité. Elle seule a le pouvoir de démystifier notre illusion.
Contempler c’est se mettre en vérité. C’est ne plus se laisser captiver par l’irréalité du mental.
