Afin que nous vivions la contemplation qui est en nous, il est préférable de lui accorder un temps formel et quotidien. Il va de soi qu’in fine, l’objectif, c’est de contempler continuellement. Ce que nous emportons dans nos activités journalières, ce n’est pas une concentration, une attention ou un état de conscience particuliers, mais le “climat du cœur”.
Contempler ne peut pas être abordé de la même façon qu’une “pratique”, puisqu’il s’agit déjà du but. La contemplation vient comme la radiance naturelle de l’Être. C’est un simple “mouvement” de retour en la Source qui nous redonne son Éclat et sa Douceur. Si nous savons nous y relier, cœur à cœur, tout, ici, dans l’instant, nous comble. Nous sommes touchés d’une grâce vive et recevons une étreinte invisible mêlée d’amour et de bonté.
Si nous n’entrons pas dans notre point d’amour, notre point tendre, nous n’en connaitrons jamais la douceur ni l’amour suave qu’offre le cœur. Dans cette vie, nous aspirons au bonheur. Pourtant, nous ne fréquentons pas les bons endroits. Nous n’allons pas là où il se trouve.
Comment avoir l’amour vivant en soi si nous n’aimons pas ? Si nous ne réalisons pas combien il existe en nous ?
Avoir une voile à son bateau, c’est très utile pour naviguer. Cependant, si elle n’est pas hissée, elle ne nous aidera pas à avancer. Ouvrir son cœur et l’habiter, c’est ce qui nous manque et qui peut tout changer. C’est ce qui enfin répondra à notre aspiration.