Sans doute qu’il existe de nombreuses façons de se relier à la Source et d’entrer en contemplation.
Voici deux approches qui nous permettent de nous établir dans la Présence. La source étant la totalité, nous pouvons la découvrir et nous y relier en orientant notre conscience soit vers l’extérieur, soit vers l’intérieur.
L’approche vers l’extérieur consiste à arriver ici, à prendre appui où nous sommes. Pour nous y aider, nous nous relions à la proclamation, à l’expression, l’Êtreté de toutes les personnes et choses qui nous entourent.
Nous nous laissons rejoindre par la vérité qu’elles expriment. Nous recevons leur présence et leur accordons aussi la nôtre.
La Présence s’affirme à travers les formes concrètes et les objets qui nous entourent. Prendre appui sur ce concret, le recevoir, en faire partie, nous garde à l’unisson de son affirmation. Contempler, c’est vivre dans le temps de “l’apparition”. C’est gouter le vivant qui surgit et se renouvèle. C’est comme boire l’eau fraiche qui jaillit de la roche.
Laissez-vous rejoindre par le réel…
L’approche intérieure consiste à contacter la Présente en nous. Dans un premier temps, nous devrions nous assoir seuls et ne rien faire. Ainsi, nous laissons toutes nos activités. Qu’elles s’expriment par notre corps, notre parole ou notre esprit, nous les suspendons.
Il ne s’agit pas de les “contenir” mais de mettre tout notre Être en stand-by, au repos. Seules les activités biologiques comme notre respiration, notre battement cardiaque, la réceptivité de nos sens devraient persister.
Par cette simplification, notre Êtreté, sa présence spontanée et constante devrait être mise en évidence.
Rencontrez “ici” la demeure naturelle. Rencontrez déjà le but incessant.
Arrivez… Atterrissez là où vous “Êtes”.
Ouvrez-vous, abandonnez-vous à la simple présence. Tout est déjà achevé et parfait.
Cela n’attend que vous, que votre adhésion.
Cette “arrivée” la vérité l’accomplit déjà pour nous. Nous concernant, il s’agit cependant de reconnaître, d’accepter que cela est déjà ainsi et que ça le demeure, malgré tout ce qu’essaie d’imposer notre volonté.
L’Êtreté est ce qui demeure lorsque tout s’arrête. Étant première, elle ne peut pas être notre fait. C’est de réaliser sa spontanéité, sa primauté, son ascendance, qui redonne à la Source sa place, qui aussi nous replace dans son sillage.
Notre corps et notre être ne s’absentent pas de la Présence. C’est uniquement notre volonté, notre ambition personnelle qui désire “autre chose” que “ce qui Est”, que la Vérité de l’instant.
Contempler, c’est laisser nos distractions pour recontacter la “pièce”, l’espace où nous sommes. C’est se mettre en vérité. C’est simple. C’est permettre en soi la Présence qui s’accomplit d’elle-même. Celle-là que d’ordinaire nous ignorons et fait que nos yeux et notre esprit ne voient plus que les formes vides et éphémères. À travers la contemplation, ils retrouvent l’éclat et la profondeur d’une vue, la sérénité d’une douceur qui s’étendent et s’ouvrent à l’infini.